La préfecture de Basse-Normandie a ouvert du 6 au 23 novembre 2014, une consultation électronique du public portant sur l’autorisation de déroger à la protection de la faune et de la flore sauvages menacées pour la réalisation de la déviation de Canapville (Calvados).
Ce projet lancé en 1974 vise à réaliser un tronçon routier en 2X2 voies entre la sortie de l’autoroute A13 et Deauville (Calvados). L’objectif affiché est d’améliorer la circulation en période estivale et lors des fins de semaine entre la capitale et la station balnéaire prisée des Parisiens.
Or ce tronçon d’à peine 4 km traverse la zone humide remarquable de la vallée de la Touques. Cet espace naturel de 1 500 ha encore préservé abrite plus de 200 espèces d’oiseaux qui y trouvent repos et nourriture, sert de frayères à des espèces de poissons menacés et abrite de très nombreuses stations d’espèces végétales protégées et rares à l’échelle de la région Basse-Normandie.
Le conseil national de protection de la nature composé d’experts reconnus et chargé de rendre un avis sur les autorisations de déroger à la protection des espèces animales et végétales a rendu un avis défavorable sur le volet Faune et un avis favorable assorti d’une longue liste de conditions pour la Flore.
FNE et ses associations de Basse-Normandie s’opposent à ce projet qui viendra perturber le fonctionnement de cette zone humide importante pour la sauvegarde de la biodiversité. Les associations estiment qu’il n’est pas démontré que ce projet est indispensable, ni que le tracé retenu est effectivement celui ayant le moindre impact, et encore moins que toutes les alternatives ont été effectivement étudiées comme par exemple un tracé tout en viaduc.
FNE a répondu le 21 novembre 2014 à la consultation électronique et s’est prononcée contre l’autorisation de déroger à la protection des espèces de faune et de flore sauvages.
Aux côtés de ses associations, notre fédération fera tout son possible pour que ce projet ne voit pas le jour et qu’une alternative responsable et raisonnable soit étudiée. Les associations ne peuvent accepter des destructions aussi considérables pour un tronçon routier d’à peine 4 km.
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