Son nom aux consonances celtiques ne laisse planer aucun doute sur sa région d'origine. Né en Cornouaille, à la pointe de la Bretagne, il y a 67 ans, Denez L'Hostis est impliqué au sein de France Nature Environnement au niveau fédéral depuis 2008. Responsable de la mission Mer et littoral de FNE depuis sa création en octobre 2009, il s'est mobilisé, entre autres, contre le rejet en mer des boues polluées de dragage des ports et pour la création de parcs naturels marins ambitieux. Il a représenté la fédération lors du Grenelle de l'Environnement puis du Grenelle de la Mer. Aux yeux de ce fin connaisseur du milieu écologiste, "France Nature Environnement est tout sauf une organisation hors-sol. Son ancrage territorial n'a pas d'équivalent à l'échelle française ou européenne. La fédération s'appuie sur une mobilisation citoyenne forte, un pays de plus en plus fermé en matière d'écologie".
Si son engagement à l'échelle nationale est relativement récent, ce militant de terrain a participé aux grandes luttes fondatrices du mouvement écologiste, contre l'extension d'un camp militaire sur le plateau du Larzac, ou, tout près de chez lui, contre l'installation d'une centrale nucléaire à Plogoff (Finistère). Un sujet qui le révolte toujours autant. "Le nucléaire est une insulte à l'intelligence humaine. C'est tout le contraire du développement durable. Au prétexte de notre confort d'aujourd'hui, nous sommes prêts à pénaliser les générations futures", affirme-t-il sans détours. Ce contestataire sait aussi que l'opposition ne sert à rien si elle n'est pas accompagnée de propositions. Dès les années 1970, il a ainsi participé à l'élaboration d'un "plan" pour l'indépendance énergétique de la Bretagne. Son adhésion à Bretagne Vivante et à Eaux et Rivières de Bretagne datent de la même époque.
Au fil de sa carrière, cet amoureux des bateaux - il a "inventé" la yole de l'Odet - a cultivé son intérêt pour les questions maritimes. Diplômé de l'ESSEC en 1970, docteur en gestion, il a été chercheur à l'INRA, spécialiste de l'économie des pêches et expert auprès de la FAO, et à l'Ifremer, avant de diriger une organisation de pêcheurs puis le Port-Musée de Douarnenez et la Cité de la Mer à Cherbourg, un parc scientifique dédié à l'exploration des fonds marins. De passage sur la case "entreprise", il s'est impliqué pour le développement des énergies renouvelables. La retraite venue, Denez L'Hostis a désiré s'investir dans la vie publique. En 2008, il devient conseiller municipal et vice-président de la communauté d'agglomération de Quimper. Il a quitté Europe Ecologie Les Verts en 2013 et renoncé à tout mandat d'élu en 2014.
Ce qui l'intéresse, c'est de provoquer le débat. De ne pas être passif
En devenant président de France Nature Environnement, élu le 5 avril à l'unanimité par le Conseil d'administration, Denez L'Hostis veut mettre à profit ces nombreuses expériences. Hasard du calendrier, ses débuts à la tête de la fédération coïncident avec un remaniement ministériel et l'arrivée de Ségolène Royal au ministère de l'Ecologie. "Cette dernière nomination au troisième rang gouvernemental est un signal positif, mais les annonces du nouveau gouvernement ont été à ce jour maigres en matière d'environnement. Je crains une gestion au coup par coup, une navigation à vue."
Le nouveau capitaine de notre organisation trace lui sa route dans le sillage de Bruno Genty, son prédécesseur, dont il salue l'action. "En février 2011, la campagne contre les excès de l'agriculture intensive, avec ses affiches censurées, a marqué les esprits, tout comme l'Appel des 3000 pour un contrat environnemental, lancé à Montreuil à la veille des présidentielles 2012." Denez L'Hostis, très attaché au lien fédéral, reconnaît également à leur juste valeur le travail mené en ce sens. "Grâce au travail de l'équipe précédente, de nombreuses associations ont pris le logo et le nom de France Nature Environnement, de la Guadeloupe à la Franche-Comté en passant par Midi-Pyrénées, les Pays de la Loire ou en Provence Alpes Côte d'Azur. C'est un progrès important", estime-t-il.
Ses projets pour FNE sont multiples : investir davantage dans les nouveaux médias, creuser plus encore les questions urbaines et santé-environnement, être plus présent au niveau international, s'impliquer plus à l'échelle européenne et euro-méditerranéenne. "Pour que la voix de l'écologie citoyenne soit mieux entendue et comprise, que France Nature Environnement soit connue du plus grand nombre, il est important que nous dialoguions toujours plus avec l'ensemble de la société civile, au-delà des seuls cercles écologistes. Ce qui m'intéresse, c'est de provoquer le débat. De ne pas être passif." Un dossier en particulier attend ce passionné des questions de climat, qui était à Varsovie en novembre 2013 au nom de FNE pour le dernier sommet sur le sujet. En décembre 2015, Paris accueillera la 21e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique. Il faut aboutir à un accord qui permettra de maintenir le réchauffement mondial en-deçà de 2°C. "Cet événement mondial sera une opportunité pour sortir de notre approche trop franco-française des problématiques environnementales." Il sait qu'il pourra compter sur l'énergie des militants. "La protection de la nature est un combat immense, conclut Denez L'Hostis. Nous allonscontinuer à le mener ensemble."
Si son engagement à l'échelle nationale est relativement récent, ce militant de terrain a participé aux grandes luttes fondatrices du mouvement écologiste, contre l'extension d'un camp militaire sur le plateau du Larzac, ou, tout près de chez lui, contre l'installation d'une centrale nucléaire à Plogoff (Finistère). Un sujet qui le révolte toujours autant. "Le nucléaire est une insulte à l'intelligence humaine. C'est tout le contraire du développement durable. Au prétexte de notre confort d'aujourd'hui, nous sommes prêts à pénaliser les générations futures", affirme-t-il sans détours. Ce contestataire sait aussi que l'opposition ne sert à rien si elle n'est pas accompagnée de propositions. Dès les années 1970, il a ainsi participé à l'élaboration d'un "plan" pour l'indépendance énergétique de la Bretagne. Son adhésion à Bretagne Vivante et à Eaux et Rivières de Bretagne datent de la même époque.
Au fil de sa carrière, cet amoureux des bateaux - il a "inventé" la yole de l'Odet - a cultivé son intérêt pour les questions maritimes. Diplômé de l'ESSEC en 1970, docteur en gestion, il a été chercheur à l'INRA, spécialiste de l'économie des pêches et expert auprès de la FAO, et à l'Ifremer, avant de diriger une organisation de pêcheurs puis le Port-Musée de Douarnenez et la Cité de la Mer à Cherbourg, un parc scientifique dédié à l'exploration des fonds marins. De passage sur la case "entreprise", il s'est impliqué pour le développement des énergies renouvelables. La retraite venue, Denez L'Hostis a désiré s'investir dans la vie publique. En 2008, il devient conseiller municipal et vice-président de la communauté d'agglomération de Quimper. Il a quitté Europe Ecologie Les Verts en 2013 et renoncé à tout mandat d'élu en 2014.
Ce qui l'intéresse, c'est de provoquer le débat. De ne pas être passif
En devenant président de France Nature Environnement, élu le 5 avril à l'unanimité par le Conseil d'administration, Denez L'Hostis veut mettre à profit ces nombreuses expériences. Hasard du calendrier, ses débuts à la tête de la fédération coïncident avec un remaniement ministériel et l'arrivée de Ségolène Royal au ministère de l'Ecologie. "Cette dernière nomination au troisième rang gouvernemental est un signal positif, mais les annonces du nouveau gouvernement ont été à ce jour maigres en matière d'environnement. Je crains une gestion au coup par coup, une navigation à vue."
Le nouveau capitaine de notre organisation trace lui sa route dans le sillage de Bruno Genty, son prédécesseur, dont il salue l'action. "En février 2011, la campagne contre les excès de l'agriculture intensive, avec ses affiches censurées, a marqué les esprits, tout comme l'Appel des 3000 pour un contrat environnemental, lancé à Montreuil à la veille des présidentielles 2012." Denez L'Hostis, très attaché au lien fédéral, reconnaît également à leur juste valeur le travail mené en ce sens. "Grâce au travail de l'équipe précédente, de nombreuses associations ont pris le logo et le nom de France Nature Environnement, de la Guadeloupe à la Franche-Comté en passant par Midi-Pyrénées, les Pays de la Loire ou en Provence Alpes Côte d'Azur. C'est un progrès important", estime-t-il.
Ses projets pour FNE sont multiples : investir davantage dans les nouveaux médias, creuser plus encore les questions urbaines et santé-environnement, être plus présent au niveau international, s'impliquer plus à l'échelle européenne et euro-méditerranéenne. "Pour que la voix de l'écologie citoyenne soit mieux entendue et comprise, que France Nature Environnement soit connue du plus grand nombre, il est important que nous dialoguions toujours plus avec l'ensemble de la société civile, au-delà des seuls cercles écologistes. Ce qui m'intéresse, c'est de provoquer le débat. De ne pas être passif." Un dossier en particulier attend ce passionné des questions de climat, qui était à Varsovie en novembre 2013 au nom de FNE pour le dernier sommet sur le sujet. En décembre 2015, Paris accueillera la 21e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique. Il faut aboutir à un accord qui permettra de maintenir le réchauffement mondial en-deçà de 2°C. "Cet événement mondial sera une opportunité pour sortir de notre approche trop franco-française des problématiques environnementales." Il sait qu'il pourra compter sur l'énergie des militants. "La protection de la nature est un combat immense, conclut Denez L'Hostis. Nous allonscontinuer à le mener ensemble."
1947 : naissance à Briec de l'Odet
1970 : diplômé de l'Essec
1980 : s'oppose à l'installation d'une centrale nucléaire à Plogoff
2009 : devient responsable de la mission Mers, océans et littoraux de la fédération
2014 : élu président de FNE